Colonialité

Plaidoyer pour la precision d'un concept

Michel Cahen

EPUB
ca. 25,79
Amazon 18,99 € iTunes Thalia.de Hugendubel Bücher.de ebook.de kobo Osiander Google Books Barnes&Noble bol.com Legimi yourbook.shop Kulturkaufhaus ebooks-center.de
* Affiliatelinks/Werbelinks
Hinweis: Affiliatelinks/Werbelinks
Links auf reinlesen.de sind sogenannte Affiliate-Links. Wenn du auf so einen Affiliate-Link klickst und über diesen Link einkaufst, bekommt reinlesen.de von dem betreffenden Online-Shop oder Anbieter eine Provision. Für dich verändert sich der Preis nicht.

Karthala img Link Publisher

Beschreibung

La colonialité fut et est un phénomène mondial, lié à l’expansion du système-monde capitaliste moderne depuis le xve siècle. Elle n’est pas uniforme puisque liée aux historicités de chaque territoire, imposant néanmoins des rapports sociaux de type colonial indépendamment du statut du territoire concerné. La colonialité est un concept fondamental dans les approches postcoloniales et décoloniales et de sa définition découlent celles d’autres concepts liés : post-colonial et postcolonial, décolonial, décolonialité, subalternité, universalisme, pluriversalisme, « sud global »...
Les colonialités du savoir, de la nature, de l’être, sont désormais plus étudiées et dénoncées que la colonialité du pouvoir dont découle pourtant tous les autres aspects de la colonialité. Ce tournant épistémique donne au décolonial une forte orientation idéaliste : c’est de la « déprise » mentale avec l’« Occident » et la « Modernité » que viendrait l’émancipation des subalternes. Or, jamais les mouvements sociaux réels ne séparent ainsi l’ontologie de la vie socio-économique. Ce décolonial, de fait idéaliste, réifie l’« Occident » et la « Modernité » en un orientalisme à rebours, survalorise considérablement l’expérience hispano-américaine sans accorder d’importance à l’expansion portugaise vers l’Asie, tout aussi productrice de système-monde et plus rentable, au départ, que l’Amérique.
Ce latino centrisme s’écarte, chez nombre d’auteurs, de la critique du capitalisme globalisé et pointe l’« Occident », sans jamais le définir précisément, comme l’ennemi. Il dessine un « campisme anti-occidental » qui met souvent ces auteurs en fâcheux voisinage, comme l’ont montré des prises de positions bienveillantes, envers la Russie dans sa guerre de conquête de l’Ukraine. Contre le décolonial idéaliste, Michel Cahen prône un décolonial matérialiste et ne « jette pas le bébé avec l’eau du bain ».

Weitere Titel in dieser Kategorie

Kundenbewertungen