Profonds Mystères de la divine Cabale
Jacques Gaffarel
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Geisteswissenschaften, Kunst, Musik / Judentum
Beschreibung
Jacques Gaffarel, théologien français, bibliothécaire du Cardinal Richelieu, est considéré comme le premier représentant de la Kabbale, ou Cabale, au XVIIᵉ siècle. Les
Profonds Mystères de la divine Cabale, ouvrage rédigé en 1625, est un texte fondamental qui prépare à l’étude des textes sacrés (Sefer Yetsirah, Zohar…). L’auteur démontre qu’il existe des mystères dans la Torah et que la Kabbale doit se comprendre comme l’explication mystique de la loi orale communiquée à Moïse. Les voies de la cabale permettant l’élévation de l’Esprit jusqu’aux hauteurs les plus sublimes ; elles conduisent l’homme des choses mortelles et passagères à la perception des mystères divins, le guidant dans la voie de la sagesse. Il s’attache à démonter avec force et précision les argumentaires de nombreux détracteurs de la Kabbale pour lui donner la juste place qu’elle mérite.
EXTRAIT :
« La Cabale, en effet, dans l’acception la plus large du mot, n’est pas autre chose que l’explication mystique des Écritures, explication qui fut transmise avant et après la venue du Christ, notre Sauveur. Et il me serait facile de démontrer que, grâce à elle, certains points encore controversés à l’heure actuelle, peuvent être facilement précisés.
Mais, il me semble voir certains des contempteurs actuels de la Haute-Science, qui croient avoir acquis des connaissances suffisantes (ou tout au moins s’y être appliqués) pour lui déclarer une guerre perpétuelle, il me semble, dis-je, les voir, ces imposteurs, ou entendre leurs divagations, les arguments à l’aide desquels ils réfutent, rejettent et essaient de détruire, comme entachés d’un levain de superstition condamnable, et la tradition des Rabbins et les enseignements de la Cabale.
C’est pourquoi j’ai cru utile, en traçant le plan de cet ouvrage, d’exposer d’abord les bases sur lesquelles s’appuient la science des Rabbins et celle des Cabalistes — que ses adversaires qualifient de diabolique ; après quoi, je réfuterai les arguments de leurs détracteurs.
Il faut donc savoir, d’après le témoignage de saint Paul, d’Origène et de saint Hilaire, dont nous examinerons les preuves ci-après, qu’en dehors de la doctrine écrite, il en existait une doctrine spirituelle, non consignée par l’écriture, que les Hébreux nommaient «loi orale» תורה
בעל
פה
, qui se transmettait de bouche à oreille, et qui avait été donnée à Moïse sur le mont Sinaï.
Ce divin législateur en révéla, avec le plus grand soin, les secrets enseignements à soixante-dix vieillards d’Israël, qui les consignèrent, plus tard, en soixante-dix livres.
Cette loi traitait de presque tous les mystères, qui, en raison de leur profondeur, ne pouvaient être livrés à un peuple ignorant et grossier, mais étaient réservés à un petit nombre de sages, capables de les comprendre, de les conserver et de les vénérer comme ils méritaient de l’être. »